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 Textes sur le rapport de l'inserm

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jcdardart
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MessageSujet: Textes sur le rapport de l'inserm   Textes sur le rapport de l'inserm EmptySam 20 Mai - 18:36

Trouvé sur http://www.oedipe.org/forum/read.php?6,8948

Citation :

zero de conduite pour le directeur de l'INSERM
Envoyé par: oedipe@noos.fr (Modérateur)
Date: Thu 30 March 2006 13:27:39

ce texte sera prochainement consultable dans le"Petit Journal"

Zéro de conduite pour le Directeur de l’Inserm : les organisateurs de la pétition s’expliquent devant les journalistes.

À la table pour répondre aux questions de la presse se trouvaient réunis mardi 21 mars un certain nombre de spécialistes compétents en matière de prise en charge psychologique et psychiatrique des enfants. Les auteurs de la pétition s’avérant nettement plus représentatifs de la réalité de la clinique que les « experts » qui – à la demande de l’Inserm - ont soi-disant épluché la « littérature internationale » sur le sujet.

Pierre Suesser pédiatre vice président du Syndicat des Médecin Médecin de PMI , François Bourdillon Professeur de santé publique à la Salpétrière, Bernard Golse Chef de service en pédopsychiatrie à l’hôpital Necker-enfants malades, Gérard Schmidt Président du Collège de Pédopsychiatrie au sein de la Fédération Française de Psychiatrie, Sylviane Giampino enfin, Psychanalyste et fondatrice de l’Anapsy-petite Enfance.

Tous les intervenants ont eu à cœur de démontrer à ceux qui prétendaient qu’ils n’avaient pas lu le fameux rapport, leur parfaite connaissance du dossier ainsi que celle de la réalité du terrain.

Sans doute faut-il rappeler tout d’abord, comme le firent les intervenants, que ce rapport n’a pas été écrit par les chercheurs de l’Inserm mais bien par des « personnalités » supposé représentatives. Les personnels de l’Inserm quant à eux, se seraient bien passés de cette publicité faite à leur maison au moment même où les crédits leur sont chichement distribués.

Et c’est bien la scientificité de ce fameux rapport que tous ont contesté Comment ont été recrutés les rapporteurs ?
C’est précisément la question que reprend le Professeur Bourdillon. Qu’en est-il de cette méthodologie qui transforme en « littérature internationale » l’habituelle littérature anglo-saxonne, qui substitue le dépistage à la prévention, qui confond le terrain scientifique et le terrain idéologique, qui prend les symptômes pour des maladies et mêle les troubles du comportement et la délinquance ? Un rapport qui néglige la classification française qui s’appuie sur une démarche psychopathologique specifique de l’enfant pour lui appliquer une classification américaine faite pour constituer des groupes homogènes de patients adultes en vue d’établir une corrélation médicamenteuse avec les symptômes et les comportements repérés dans le groupe.

C’est bien ce qui ressort de ce rapport, qu’il n’a rien de scientifique, que l’idéologie y est dominante, la méthodologie orientée vers un résultat prévisible et aisément exploitable. Que ce rapport en un mot n’a aucune crédibilité car il est selon le mot de Gérard Schmidt « monolithique et idéologique ».

C’est bien aussi l’avis de Bernard Golse qui s’attachera à démontrer que s’il est favorable à des recherches dans ce domaine il demande qu’on les fasse sur des bases fiables et non partisanes.
Comment se fier en effet à un rapport qui oublie les acteurs de terrain, laisse de côté les sciences humaines et se laisse récupérer par les politiques ? Rappelons la déclaration de Nicolas Sarkozy « il faut prévenir les troubles du comportement des plus jeunes, comme l’ont mis en évidence plusieurs pédopsychiatres et une étude récente de l’Inserm, en coordonnant les interventions auprès des enfants dès la maternelle et l’école primaire ».

Quant aux laboratoires ils sont trop heureux d’une aubaine qui bientôt leur servira, si l’on n’y prend garde :9 % des petits Français sur un plateau pour écouler leurs petites pilules si bien prévues à cet effet !

On connaît le mécanisme, il a fait ses preuves. Une caution donnée par de soi-disant spécialistes, un symptôme transformé en diagnostic et le tour est joué. Les médecins ne proposeront pas eux-mêmes la prise des médicaments mais les parents formatés par la publicité des laboratoires le leur réclameront. Et l’on verra bientôt fleurir des associations de malades manipulés par ces derniers qui réclameront qu’on leur prescrive « librement » les médicaments qu’ils demandent pour leurs enfants et que des spécialistes obtus leur refusent.

C’est Sylviane Giampino qui devait conclure en soulignant le risque encouru par la population à la suite de ce rapport stigmatisant pour les familles et moralisateur. Soulignant la qualité du travail quotidien des professionnels de terrain et la difficulté de leur action dans des conditions rendues difficiles par la précarité des conditions de travail et la capacité insuffisante des structures d’accueil, elle insista sur la nécessaire confiance indispensable entre les parents, les enfants et les professionnels. Cette pratique, qualifiée par elle et Pierre Suesser de prudente, risque d’être rendue difficile par le caractère prédictif et stérilisant des soupçons qui dès lors vont peser sur les familles. « Nous savons bien qu’il existe de nombreuses familles en difficulté, mais nous avons besoin d’une approche globale et d’un climat de confiance pour travailler avec ses familles. »

Tous ces problèmes, les organisateurs souhaitent les soulever avec l’ensemble de la profession, sous le regard attentif du public. Un colloque est déjà prévu le 17 juin à Paris et « une demande de reprise de la procédure de discussion, de lecture critique et de validation scientifique selon les procédures en vigueur dans le champ scientifique » va être soumise au Directeur de l’Inserm.

Les 155 000 signataires de la pétition « zéro de conduite » ont sans doute permis de mettre un coup d’arrêt à une dérive de plus en plus inquiétante de ceux qui prétendent parler au nom de la science mais n’en respectent pas les procédures les plus élémentaires de validation. Cependant il n’est pas douteux qu’étant donné les intérêts en jeu dans cette affaire nous ayons à l’avenir à mener de nombreuses luttes pour que ne s’impose pas dans ce pays un mode de pensée, de soins et de vie aux antipodes des aspirations de la population et des professionnels concernés.

Laurent Le Vaguerèse

les textes qui développent les arguments de remise en cause du rapports sont lisibles sur le site "WWW.pasde0deconduite.ras.eu.org"
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MessageSujet: Re: Textes sur le rapport de l'inserm   Textes sur le rapport de l'inserm EmptySam 20 Mai - 18:37

Cécile Martin a écrit:
dans le monde :

Citation :
"Prédélinquants" dès la crèche ?, par Cécile Prieur


La controverse a joué comme un catalyseur dans le monde de la petite enfance. Des pédopsychiatres, des psychologues, des pédiatres et des travailleurs sociaux ont fait une irruption soudaine dans l'espace public. Habitués à travailler dans la discrétion, au plus près des enfants en souffrance psychique, ils s'élèvent pour s'opposer aux conclusions d'une expertise collective de l'Inserm.









Avec la pétition "Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans", qui a désormais recueilli plus de 170 000 signatures, ces praticiens s'opposent au dépistage des troubles du comportement chez les enfants en bas âge et récusent l'idée d'un lien prédictif entre lesdits troubles et la délinquance à l'adolescence. Malgré leurs divergences de pratiques ou d'orientations, ils souhaitent affirmer leur convergence sur l'essentiel : l'enfant est un être en développement, qu'il faut pouvoir soigner dans sa singularité et dont l'avenir n'est en rien prédestiné.

Rendue publique en septembre 2005, l'expertise collective de l'Inserm définit "les troubles de conduites chez l'enfant et l'adolescent" comme "la répétition et la persistance de conduites au travers desquelles sont bafoués les droits fondamentaux d'autrui et les règles sociales" - des "crises de colère et de désobéissance répétées" jusqu'aux "agressions graves comme le viol, les coups et blessures et le vol". Ce syndrome, décrit par la psychiatrie américaine dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM IV) "doit être considéré comme un facteur de risque de délinquance", affirment les experts de l'Inserm, qui recommandent son dépistage dès "la crèche et l'école maternelle".

Parce qu'il touche à l'enfance, et qu'il embrasse une question de société qui va bien au-delà du champ classique d'une expertise médicale, le travail de l'Inserm a immédiatement suscité une vive controverse dans le milieu spécialisé. La querelle n'aurait cependant pas quitté le cercle des initiés si l'expertise collective n'était devenue un enjeu politique, suscitant l'inquiétude de parents affolés.

La recommandation d'un dépistage des troubles du comportement a en effet été reprise par Nicolas Sarkozy, dans son avant-projet de loi de prévention de la délinquance : le ministre de l'intérieur a également lancé l'idée, sans concertation avec le ministère de la santé, d'un "carnet de développement de l'enfant" jusqu'à l'âge adulte

Devant la récupération politique d'un travail scientifique qu'ils estiment sujet à caution, c'est désormais la quasi-totalité de la communauté psychiatrique et pédiatrique, représentée par une quinzaine de sociétés savantes et de syndicats, qui dénoncent "l'approche réductionniste, déterministe et scientiste de l'expertise Inserm". Venus de différents horizons, travaillant en service hospitalier ou dans les centres médico-psychologiques, ces praticiens prennent en charge quotidiennement des enfants au comportement difficile. Contrairement aux idées reçues, ces enfants ne passent pas inaperçus, et sont très vite "repérés" avant de leur être adressés : en 1999, 415 770 enfants ont ainsi été suivis par les secteurs de psychiatrie infanto-juvénile, même si les praticiens peinent à répondre à la demande par manque chronique de moyens.

S'inscrivant dans la tradition de la pédopsychiatrie à la française, qui prend en compte la psychanalyse sans dédaigner les approches comportementalistes, systémiques ou familiales, ces professionnels estiment qu'on ne peut pas prédire la délinquance des années à l'avance, en faisant l'impasse sur le développement familial, scolaire et social de l'enfant. Ils critiquent ainsi le concept même de troubles des conduites, qui se présente comme appartenant au champ médical "mais fait appel au droit et à la règle sociale". Plutôt qu'au DSM et à la psychiatrie anglo-saxonne, ils se réfèrent à la classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent, pour laquelle "les troubles à _expression comportementale (colères, opposition, conduites agressives et antisociales) sont compris comme un symptôme d'une difficulté plus globale, comme un signe de souffrance de l'enfant qu'il faut identifier". "Il y a mille et une raisons, pour un enfant, d'être agressif et provocateur", rappelle ainsi Bernard Golse.




"DÉRIVE ÉTHIQUE"




Le chef de service de pédopsychiatrie à l'hôpital Necker à Paris, qui fut l'un des initiateurs de la pétition "Pas de zéro de conduite", insiste sur le risque de "dérive éthique" contenu dans le dépistage systématique d'un tel trouble, due à un effet de prédiction qui influe sur l'enfant : "On enferme l'enfant dans un regard catastrophique, épouvantablement coinçant, explique-t-il. Il y a une pesée du regard, qui risque de créer exactement ce que l'on craint."

Pour les professionnels du soin, la plus grande prudence doit donc s'imposer dans le repérage des troubles psychiques des plus petits. "Un certain nombre d'enfants ont besoin d'une prise en charge psychiatrique, d'autres présentent des symptômes qui relèvent d'une réaction à leurs conditions de vie, à la précarité, la pauvreté, explique Pierre Suesser, vice-président du Syndicat national des médecins de protection maternelle et infantile. Il faut prendre en charge les enfants qui souffrent, mais il faut faire attention à ne pas médicaliser à outrance tout problème social."

La même retenue s'impose à propos des traitements pharmacologiques. Alors que les experts de l'Inserm n'excluent pas le recours aux médicaments psychotropes, les signataires de la pétition rappellent qu'il est dangereux de prescrire de telles molécules aux enfants de moins de 4 ans, à un âge où le cerveau n'est pas définitivement formé. Aucune étude ne garantissant que ces médicaments n'auront pas d'effets délétères à cet âge, "le principe de précaution minimal s'impose", estiment les professionnels. L'Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps) a d'ailleurs rappelé, le 10 mars, que la psychothérapie restait le traitement de première intention pour les enfants, en cas de troubles dépressifs.

Devant le flot de critiques adressées à l'expertise collective, le directeur général de l'Inserm, Christian Bréchot, a reconnu qu'il y avait "une vraie question" et invité les signataires de la pétition à discuter "de ses conclusions". Portés par le succès de leur initiative, les signataires ne souhaitent cependant pas en rester là : ils appellent à un débat collectif sur les conditions de prise en charge psychologique et sociale des enfants en difficulté et sur les moyens de les accompagner dans leur développement, dans le respect des "valeurs fondamentales de la société".

Cécile Prieur
Article paru dans l'édition du 20.04.06
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