Bonjour,
Je m’appel Arno, je suis étudiant tourangeau en M1 de psychologie clinique. Membre fondateur de l
’association l’amphi des psy, je suis également modérateur au sein du forum du même nom.
Trop peu de personnes étant au courant de l’actualité liée à notre profession sur Tours, j’ai décidé de remonter mes manches et d’essayer d’informer du mieux que j’ai pu mes collègues étudiants.
Investit depuis 2004 à réfléchir sur les textes de loi, mais aussi à la place de la psychologie clinique et de la psychanalyse à l’université, c’est en toute logique que je me suis inscrit dans le mouvement initié par les étudiants de Paris 7 et de Rennes quand il s’est agit de réagir aux décrets d’application de l’article 52 issu de l’amendement Accoyer.
Conscient que nous n’avons pas tous la même lecture des textes et les mêmes positions sur ces sujets, je considère que c’est une nécessité de se retrouver sur un forum comme celui-ci, pour pouvoir débattre et s’enrichir des idées de chacun.
Comment nous envisageons cette profession, comment nous comptons défendre une idée de la pratique, c’est la faire exister et la faire évoluer.
Ma position concernant la réglementation des psychothérapies a toujours été un rejet de l’article 52 sans concession, et je suis contre un consensus mou qui nous ferait accepter l’idée que l’on ne peut pas revenir en arrière.
Par ailleurs, j’effectue dans le cadre de mon travail de mémoire, une recherche sur la transmission transgénérationnelle des infirmiers en psychiatrie, m’interrogeant sur l’impact de la formation sur le groupe soignant et ses conséquences sur l’institution et le soin.
Cette recherche permet d’avoir une vision relativement globale du mouvement qui est en cours, et dont les psychothérapies ne sont que les signifiants d’une mutation engagée il y a plus de vingt ans. Les infirmiers en psychiatrie ont été les premiers touchés.
En effet, l’histoire de la psychiatrie qui compte pourtant 150 ans, est un fleuve tranquille comparée aux réformes qui sont en cours.
Un travail de dégrossissement historique permet d’envisager différemment ces questions de réglementation. Il ne s’agit en effet pas que des psy. Les prérogatives d’autres disciplines se trouvent aujourd’hui déformée au profit d’une hyper évaluation et d’un contrôle qui va à l’encontre de la liberté des pratiques, et surtout de la reconnaissance des sujets.
Ainsi l’actualité est riche en éléments qui devraient nous faire réagir :
ordre des infirmiers et formation des infirmiers en psychiatrie
(instauration d’un tutorat),
contrats de bonnes pratiques pour les
orthophonistes, assistantes sociales et autres professionnels inscrit dans les
plans de dépistage précoce de la délinquance, appauvrissement du secteur par la mise en place des
réseaux de soin (libéralisation ou sous-traitance des soins), réglementation des psychothérapies et disparition de la psychanalyse à l’université, instauration d’un ordre des psychologues etc.… tout cela rime avec disparition de la notion de mission de service publique.
Il est plus que temps de se poser la question de ce que nous serons sensés faire en tant que psy demain, et dans quelle logique cela s’inscrit.
Arno