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 Réaction de Psychothérapie Vigilance sur le 2d décret

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jcdardart
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MessageSujet: Réaction de Psychothérapie Vigilance sur le 2d décret   Réaction de Psychothérapie Vigilance sur le 2d décret EmptyJeu 25 Mai - 16:05

Objet : nouvel avant-projet du décret d’application
relatif à l’usage du titre de psychothérapeute (7/4/06)

Monsieur le Ministre,
Dans ma lettre datée du 22 décembre 2005, je vous disais combien nous avions apprécié la façon dont, le 6 décembre, le Professeur Brunelle nous avait présenté l’esprit du décret d’application auquel il venait de mettre la dernière main et qui venait de recevoir votre approbation. La vôtre mais aussi celle de Mr Bernard Accoyer comme nous l’avons appris ce même jour.
Au nom de Psychothérapie Vigilance, je vous disais aussi combien nous étions heureux de vous voir, conformément à la volonté du législateur, vous préoccuper ainsi du droit des patients de bénéficier d'une part de la qualité des suivi psychothérapiques indispensables, et d'autre part de leur sécurité dans cette démarche.
Pour formaliser notre appui, nous attendions de nous prononcer à partir des textes proposés à la concertation des principales associations de psychanalystes, psychothérapeutes, psychiatres et psychologues. Ce que nous avons fait le 5 février dernier, après avoir pris connaissance du document de travail et du Verbatim 1 de la réunion du 10 janvier mis en ligne par plusieurs organismes de professionnels. Après avoir fait état des observations et suggestions de Psychothérapie Vigilance, je vous indiquai qu’ à ce stade de la rédaction et de la réflexion, vous pouviez vous prévaloir de notre soutien.
La lecture du Verbatim 2 de la réunion technique du 21 février nous a rassurés. Le cap était tenu, une haute qualification était souhaitée par les professionnels exerçant la psychothérapie, à l’exception de ceux qui, depuis des années, exploitaient le « vide juridique » à l’origine de la prolifération des psychothérapeutes « de premier comme de deuxième choix » (sic), autoproclamés ou pseudo-certifiés, tous oeuvrant sans l’agrément de l’Etat mais en revendiquant haut et fort leur appartenance au « champ psy » en dépit de leur méconnaissance du fonctionnement du psychisme et de leur absence de formation en psychopathologie. Bref, tout donnait à penser que le nouvel avant-projet serait amendé, mais à la marge et dans l’intérêt même des « patients » ou « demandeurs de soins ».
D’où notre stupéfaction, pour ne pas dire notre stupeur en découvrant l’avant-projet que vous avez présenté personnellement ce vendredi 7 avril aux professionnels une nouvelle fois réunis à la Direction Générale de la Santé.
Avant que l’irréparable ne soit commis, permettez-nous de vous faire part sans plus attendre de nos observations. Cela au nom des trop nombreux patients et familles qui nous ont raconté leur voyage au bout de l’enfer, et, par anticipation, de toutes celles qui demain ne manqueront pas de nous raconter le leur, et se retourneront contre l’Etat pour lui demander des comptes.


Dernière édition par le Jeu 25 Mai - 16:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Réaction de Psychothérapie Vigilance sur le 2d décret   Réaction de Psychothérapie Vigilance sur le 2d décret EmptyJeu 25 Mai - 16:06

1. Concernant la protection des demandeurs de soins psychiques :
L’article L 1110-1 du Code de la Santé Publique de notre pays institue comme une obligation la prise en compte de la sécurité des soins, des traitements et de l’organisation sanitaire en stipulant que l’Etat, les associations, les usagers et les simples citoyens en sont conjointement acteurs et responsables.
A ce titre, une vaste alerte avait mobilisé à deux reprises les parlementaires : en octobre 2000, puis, trois ans plus tard, en octobre 2003, au moment de l’amendement dit Accoyer. En dépit des impressionnantes pressions de tous bords que subissaient députés et sénateurs, ce débat a débouché, en juillet 2004, sur la promulgation de l’article 52 par la Commission mixte paritaire.
Cette promulgation a signé la reconnaissance par le Parlement de la réalité des pratiques abusives et déviantes ainsi que des risques sectaires en lien direct avec l’usage banalisé du titre de psychothérapeute octroyé par des écoles ou instituts non homologués par l’Etat qui n’offrent au regard de la validité de leurs enseignements aucune garantie de sérieux ou d’inocuité malgré un discours de surface rassurant ; par exemple, en arguant de sept années de formation qui, dans les faits, ne sont pas confirmés. Leur référence constante aux décisions européennes n’a pas d’autre visée que de contraindre chaque pays à accepter leur labellisation sans qu’aucune étude ou enquête ait établi la pertinence de leurs référentiels et modes d’intervention auprès des citoyens en demande d’aide psychologique. Durant leurs débats et investigations, les parlementaires ont reconnu cette absence de transparence et le caractère souvent fantaisiste ou dangereux des méthodes et pratiques mises en œuvre.
Dans votre nouvel avant-projet, vous légitimez par clause de « grand-père » l’ensemble des psychothérapeutes en exercice depuis plus de cinq ans. En le faisant sans offrir aux « usagers » une quelconque garantie sur le savoir, la compétence, l’expérience réelle, l’éthique, la déontologie et le sens des responsabilités, des personnes en question, vous entérinez un risque sanitaire majeur tout en invalidant le long travail des parlementaires, en réduisant définitivement le particulier en souffrance au statut de cible, en destituant la validité des associations au service des victimes de dérives sectaires et thérapies abusives dont il convient de rappeler ici l’existence.
En effet, depuis plusieurs années :
• L’UNADFI (union nationale des associations de défense des familles et de l’individu) ;
• Le CCMM-Roger Ikor (Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales) ;
• Le GEMPPI (groupement d’étude des mouvements de pensée pour la protection de l’individu) ;
• Le CIPPAD (centre d’information et de prévention sur les psychothérapies abusives et déviantes);
• L’association Psychothérapie Vigilance;
• L’association SOS thérapire;
• Prévensectes ;
• Info.sectes ;
• L’AVPA (association des victimes de psychothérapie abusive – Belgique) ; recueillent les témoignages de victimes, et, auprès du public comme des services de l’Etat, dont la Miviludes, la Mildt et la DGS, assurent au quotidien l’essentiel des efforts de prévention et d’information sur les risques recensés et les pratiques sujettes à caution.

Ce faisant, vous réduisez le demandeurs d’aide psychologique ou psychique à un citoyen-cible qui n’aura pas plus de repères demain qu’il n’en avait hier, sauf que demain il deviendra une victime avec votre aval. Car, prenez bien cela en compte, vous étendez ce risque reconnu par les parlementaires aux vingt-cinq prochaines années. Cette population de certifiés dites « ni-ni », c'est-à-dire ni médecin, ni psychologue, présente une moyenne d’âge de quarante ans et exercera donc jusqu’à soixante-cinq ans au moins.
Dès lors, nous ne pouvons que vous redire notre désarroi et notre effarement, et, à regret croyez-le bien, vous retirer le soutien que nous vous avons apporté.
Informés, votre cabinet et la Direction Générale de la Santé l’ont été pleinement. Par les parlementaires mais aussi directement par divers particuliers et associations. Pour ce qui concerne Psychothérapie Vigilance, dès le 9 novembre 2004, nous avons remis en main propre à Mr Brunelle, en présence de Mmes Muriel Rabord et de Fabienne Debaux, divers documents, dont deux vidéos et une étude exhaustive, objective et détaillée, prouvant la nature et l’importance des dérives ou dérapages institutionnalisés, car inhérents à la culture groupale d’organismes de formation œuvrant en réseau, pour la plupart dans le secteur libéral.
Dans ce document sont rapportées, preuves matérielles à l’appui, toutes sortes de déviances théorisées allant de la prétention:
• que la psychothérapie est plus efficace lorsque le thérapeute et ses patients évoluent dans un état de nudité totale (écoles de Gestalt et d’analyse transactionnelle entre autres);
• que les relations sexuelles du thérapeute avec ses patients peuvent déboucher sur des améliorations thérapeutiques notables par « revalorisation narcissique » ou « dédramatisation du fantasme » (école de Gestalt entre autres) ;
• qu’il est possible de certifier comme psychothérapeute des patients schizophrènes (écoles d’analyse transactionnelle),
• qu’il peut être fait usage de punitions sur ceux-ci car elles sont censées les restructurer (école des SCHIFF dont la technique a encore était plébiscitée dans la revue Réel en 2005), qu’il est naturel d’introduire familiarité et relations affectives au sein des traitements ;
• que l’hystérie et le trouble anxieux sont liés au blocage de la Kundalini dans la troisième cervicale (écoles de somatothérapie) ;
• d’user des stupéfiants, de puissantes plantes hallucinogènes ou autres substances non codifiées par le code de la santé pour compléter le traitement psychique et, de fait, « soumettre chimiquement » les victimes.

Les écoles concernées par ces pratiques constituent le réseau de formation et certification que vous êtes en train de légitimer officiellement. Leur regroupement au sein de la FF2P, du SNPpsy et de l’Affop est destiné à leur permettre d’obtenir la reconnaissance de leurs enseignements.
Vous n’ignorez pas que l’emprise sectaire se définit d’abord comme un assujettissement psychologique, l’exploitation d’un état de vulnérabilité, de l’état d’ignorance ou de faiblesse d’un individu, avec abus de sa crédulité à des fins de profit financier. Chez les thérapeutes déviants et psychosectaires, elle vise à faire accomplir aux demandeurs de soins des activités codifiées comme traitements alors qu’elles n’ont nullement cette qualité et efficacité. L’embrigadement se fait en spécifiant au thérapisant qu’il peut devenir lui-même psychothérapeute s’il se forme au sein de l’école de son thérapeute.
Ce dernier va alors transmettre le savoir propre à son groupe à d’autres « patients » qui seront utilisés de la même façon dans une chaîne sans fin. Le patient est initié à la théorie puis à la pratique. On estime qu’un patient sur quatre est conditionné à devenir lui-même thérapeute. La durée d’inclusion varie de quatre à dix-huit ans. Outre les importantes hémorragies financières qu’elles subissent, les victimes se signalent par des endommagements lourds, pour l’essentiel de nature narcissique et psychologique.
Le document remis en main propre à Mr Brunelle comporte 26 annexes illustratives puisées dans différentes écoles démontrant la dangerosité de valider les formations et certificats actuels. Une copie dudit document a été remise à d’autres personnalités averties, à commencer par Mr Accoyer. Une part des travaux qui y sont contenus a été publiée dans le livre “Psychothérapie, démocratie et loi“ de Martine Maurer, publié aux Ed. Mare et Martin en 2005. Il importait en effet de répondre sans attendre à la demande des usagers concernés en témoignant publiquement de la réalité des dérives et des « cultures groupales » dévoyées.
Nous sommes d’autant plus stupéfaits par votre décision que nous avons rencontré à nouveau Mr Brunelle le 6 décembre 2005. Ce dernier nous avait assuré qu’il n’y aurait aucune reconnaissance de ces certificats mais une ouverture par VAE à un complément de formation de niveau Master, ce qui est un minimum indispensable pour prendre la responsabilité d’un traitement qui concerne l’équilibre psychique et la santé mentale des personnes.

2. Concernant la non-conformité de l’avant projet avec l’article 52:

L’avant-projet présenté ce 7 avril n’est pas conforme à l’article 52. En effet, l’alinéa 4 précise que tous les inscrits doivent avoir validé une formation théorique et pratique en psychopathologie clinique. Dans votre nouvelle rédaction, vous instituez de droit les psychanalystes sans qu’ils aient à répondre à l’alinéa 4, ce qui est incompatible.
Pour que le texte soit en conformité avec l’alinéa 4 il faut :
• l’attestation du diplôme de docteur en médecine ;
• l’attestation de l’obtention de l’un des diplômes visés au décret n° 90-255 du 22 mars 1950 modifié faisant mention de la spécialité psychologie clinique et psychopathologie ou de toute autre spécialité universitaire confirmant la formation en psychopathologie (les psychologues titulaires du DESS psychologie clinique et psychopathologie, DESS petite enfance et adolescence, etc. ont tous une formation théorique et pratique en psychopathologie) ;
• l’attestation de l’inscription dans un annuaire d’association de psychanalystes avec présentation d’un certificat ou diplôme justifiant d’une formation avérée en psychopathologie.

De la même façon, en instituant la reconnaissance de fait des « certifiés » (sic) actuels, vous professionnalisez des centaines de personnes non formées à la psychopathologie, et cela pour plus de trente ans dans la plupart des cas. Voilà qui est gravissime.

3. Concernant le quota d’heures de la formation théorique :
L’avant-projet indique à l’article 7 une formation théorique de 150 heures et 4 mois de stage. Erreur de frappe sans doute. Nous osons espérer qu’il s’agit en fait de 1500 heures. Car si la formation théorique demandée était de 150 heures, il s’agirait d’une sorte de VAE automatique pour toutes les personnes recourant aux organismes de formation privés (lesquels, rappelons-le encore une fois, n’offrent aucune garantie de qualité réelle. Leurs cursus sont très hétéroclites et variables d’un organisme à l’autre, fait que nous avons constaté personnellement en allant sur le terrain), type de VAE peu légale dans la mesure où elle concèderait en pratique une équivalence de niveau identique à celui des psychologues ; ce qui redeviendrait à disqualifier l’intérêt pour l’avenir de passer par les formations universitaires, donc par les formations d’Etat. D’autre part, les VAE donnant niveau équivalent doivent être attribuées par les institutions délivrant les diplômes concernés (Celui de psychologue dépend du Ministère de l’Education Nationale). L’institution d’un nouveau titre, « bidon » celui-là, ne justifie pas la mise en équivalence avec un titre professionnel antérieur - option bien curieuse, surtout si on tient compte des faits ayant déjà démontré que cette équivalence mettait en difficulté les demandeurs d’aide ou de soin psychique.
Nous préférons penser dans l’immédiat que la mention de 150 heures est une faute de frappe tant cette donnée nous apparaît incompatible avec l’énoncé du programme (connaissance des fonctionnements et processus psychiques, capacité de discernement des grandes psychopathologies psychiatriques, connaissance des différentes théories se rapportant à la psychopathologie, connaissance des principales approches utilisées en psychothérapies) et les propos tenus par le Mr Brunelle en décembre 2005. Etablir un programme de 150 h pour assurer la prise en charge psychothérapique de sujets en état de souffrance serait une tromperie, au mieux une gageure dans la mesure où vous ne possèderez aucun contrôle sur le contenu des formations à la psychothérapie.
Notre demande reste identique à ce qu’elle a toujours été : que, conformément à la lettre et à l’esprit de la loi, vous sécurisiez, avec des garanties effectives, l’accession aux soins psychiques de tous les « patients » ou demandeurs d’aide.
Nous sommes conscients des pressions qui peuvent être exercées sur votre personne comme vos collaborateurs. A nos yeux, la digression « débat TCC et psychanalyse » n’est qu’un leurre destiné à détourner votre regard de la préoccupation sectaire. Le débat ne se situe pas pour le moment à cet endroit mais autour de la protection des personnes en souffrance.
Il s’agit de réduire sans plus attendre les risques repérés par les associations au service des victimes, et validés dans la conclusion de leurs travaux par les parlementaires. L’ombre fantasmatiquede décisions européennes invoquées par certains groupements mettant en relief un prétendu statut de psychothérapeute n’est pas un motif pour que chaque Etat ne prenne pas ses responsabilités propres et n’assure pas dans l’immédiat la protection de ses citoyens en demande d’assistance psychique. Si la formation des psychothérapeutes devient de qualité grâce à un niveau master, votre ministère trouvera sans nul doute des partenaires adéquats pour alléger la problématique à venir du champ de la Santé Mentale.
Nous restons à votre entière disposition pour une argumentation plus détaillée de nos observations de terrain et la description des processus observés dans les procédures juridiques qui se développent en France autour des pratiques faussement psychothérapiques. Ce dernier phénomène constitue d’ailleurs une preuve supplémentaire de l’état de détresse dans laquelle se trouvent de nombreusesvictimes.
Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos sentiments attentifs et dévoués.

Pour Psychothérapie Vigilance

Guy ROUQUET, président
Martine MAURER, psychologue clinicienne
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